23 août 2013

Exposition #1 : Beat Generation / Allen Ginsberg à Pompidou-Metz.

Dernier jour de vacances, une après-midi pleine de soleil ; c'est le moment parfait pour prendre son vélo et rouler jusqu'au Centre Pompidou pour rattraper les expositions loupées. Pleine de bonnes intentions j'étais partie pour (re)voir l'exposition "Vues d'en haut", y faire quelques photos, prendre quelques notes. Mais entre la Nef et la Galerie 1 du Centre je n'ai pas résisté à faire un détour par le Studio où l'exposition "Beat Generation / Allen Ginsberg" se tient jusqu'au 9 septembre. 


Autant être transparente dès le début de cet article, je ne connaissais pas plus le terme "Beat Generation" que je ne sais faire la cuisine. C'est dire. Mais après une heure passée dans la Nef pour "Vues d'en haut" j'avais besoin de m'aérer la tête. Pour ce qui a été de l'air, j'ai été servie. Si ce blog peut vous donner un bon conseil, pensez à un pull pour rentrer dans le Studio où ressortez-en en glaçon. Vous serez prévenus. 


Pour en revenir à une description moins superficielle de "Beat Generation / Allen Ginsberg", la pièce, plongée dans la pénombre, nous présente des grands écrans disséminés qui diffusent des vidéos d'interviews, de performances, de poèmes et textes divers rédigés par les protagonistes du mouvement (Allen Ginsberg, Jack Kerouac, Gregory Corso, William S. Burroughs). Evidemment, il ne faut pas être rebuté par l'idée de s'installer 15min devant un écran à regarder la sélection de vidéos effectuée par Jean-Jacques Lebel, commissaire de cette exposition. 

C'est d'ailleurs lui qui a rédigé le texte introductif "décalcomanié" sur les murs extérieurs du Studio. Je ne vais pas vous faire l'affront de vous copier-coller le pavé ici, mais je vous fait partager quelques extraits qui m'ont permis de comprendre un peu mieux le contexte de ce que j'allais voir. 




SALUT LES BEATNIKS !
Ce qui vous est proposé ici n’est pas une exposition classique composée d’œuvres accrochées aux murs, mais plutôt une anthologie visuelle et sonore, une expérience sensorielle, une jungle d’images projetées, une promenade virtuelle à travers un vaste mouvement transculturel né pendant la Seconde Guerre Mondiale, à New York, et qui, à partir de 1955, s’est répandu dans le monde. Le poète Allen Ginsberg, figure tutélaire et principal catalyseur de la Beat Generation, nous sert de cartographe et de guide. Il nous introduit auprès de ses amis — qu’il a souvent photographiés à différentes époques — et, surtout, de leurs œuvres, en soulignant la personnalité singulière de chacune d’entre elles. 
Grâce à Allen Ginsberg, nous suivons d’étape en étape les batailles littéraires, culturelles, politiques, existentielles et spirituelles que la Beat Generation a menées. Avec lui nous visitons ou revisitons quelques chefs-d‘œuvres de la littérature moderne signés Jack Kerouac, William Burroughs, Gregory Corso, Michael McClure, Gary Snyder, Peter Orlovsky et, bien sûr, Allen Ginsberg. Nous les voyons ou les entendons, nous découvrons leurs manuscrits, leurs dessins, leurs modes de vie mais aussi leurs combats pour la liberté d’expression et la libération des mœurs, contre l’ethnocentrisme, l’homophobie et la paranoïa raciste, pour l’écologie.

Nous pouvons apprécier le rôle crucial qu’ils ont joué, en tant qu’écrivains et citoyens du monde, au sein du vaste mouvement international qui, dans les années 1960, a rejeté la Guerre du Vietnam, Wall Street, le Pentagone, la bombe d’Hiroshima, l’industrie nucléaire et, globalement, toute forme d’impérialisme culturel et politique.

Avec la Beat Generation est né le puissant mouvement contre-culturel mondial dont, aujourd’hui, les « Indignés » portent les couleurs et dont les visionnaires et utopistes à venir, à leur tour, s’inspireront.

© Jean-Jacques Lebel , Avril 2013.




Je voulais aussi vous faire partager un extrait d'une interview vidéo absolument fabuleuse de William S. Burroughs et Brion Gysin s'entretenant avec Jean-Jacques Lebel et Alain Pacadis en 1981 mais n'étant pas une reine des mots-clés sur Google, je n'arrive pas à mettre la main dessus. 


Mais comme je ne suis pas complètement bonne à mettre dans un carton, je vous ai trouvé l'enregistrement sonore de Pull My Daisy entendu un peu plus tôt à l'exposition. 

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22 août 2013

Les podcasts de l'été. Et pas que de l'été.

Le podcast ; cette invention magnifiquement génial pour les gens incapables de se poster devant leur radio à l'heure et au jour demandé pour écouter l'émission qui leur plaît. Alors on diffère l'écoute. Et surtout, on multiplie les podcasts. A faire ça pour une émission autant le faire pour plein. Et c'est comme ça que je me suis retrouvée avec 18 émissions différentes enregistrées dans mon iTunes (et encore, croyez moi, je me restreint) et actuellement 61 émissions "non lues" ou plutôt "non entendues". 

Merci l'été pour m'avoir offert les longues après-midis pour écouler cette liste. 


 1. Contre-histoire de la philosophie - France Culture. Comme tous les étés, France Culture diffuse les conférences de Michel Onfray qui s'organisent dans le cadre de l'Université populaire de Caen. Et après avoir découpé -en petits morceaux- Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir l'année passée, on aura dans nos oreilles cette été la recherche de "L'autre pensée 68" : d'où est venu Mai 68 ? Quels intellectuels "en étaient" ? Lesquels étaient à côté de la plaque ? 
Ce que j'aime : la découverte d'un grand nombre de philosophes, ancrés dans un contexte historique. L'explication de leur pensée avec un rappel aux théories plus anciennes. De quoi sortir des éternels Proudhon, Camus, Sartre, Beauvoir et autres peoples de la philosophie. 

 2. Point G comme Giulia - Le Mouv'. C'est drôle et dynamique, les sujets traités sont multiples et toujours traités avec une petite pointe d'humour. 
Ce que j'aime : la revue de presse qui dépoile les magazines féminins ; ceux qui mettent des bêtises dans la tête des femmes et dont les deux animatrices se moquent avec beaucoup de plaisir. 

 3. #Politique - France Culture Plus. Une émission courte d'une dizaines de minutes à chaque fois et qui décrypte la Politique (avec un grand "P" s'il vous plait) sur le Twitter. 

 4. Des papous dans la tête - France Culture. Des jeux de mots et de jolis traits d'esprits. Ecouter cette émission revient à se croire avec une bande d'ami(e)s, l'écoute n'a pas besoin d'être forcément très attentive ; mais on se surprend toujours à sourire -ou rire- à quelques répliques bien senties. 

 5. Les corps intermédiaires - France Inter. Un shot de 5 minutes face micro : des filles et des garçons d’aujourd’hui racontent comment ils draguent, couchent, tombent amoureux, vivent ensemble à l’ère de l’espionnage sur Facebook, des applications iPhone et du sexting.

 6. Ca peut pas faire de mal - France Inter. Des classiques de littérature aux monologues de théâtre, l'animateur lit des extraits qui lui ont plu et les met en perspective avec l'ensemble de l'oeuvre de l'auteur. J'étais tombée sur ce podcast avec la curiosité d'entendre une personne lire "Orgueil et préjugés" ; voir si ça allait me faire aimer ce livre autant que j'ai aimé le lire. Bon, ça n'a pas été très concluant, même frustrant. Ceci dit, parfois j'appuie sur play pour avoir un fond sonore agréable.